Le Monde

Les touristes étrangers ne pourront plus fréquenter les " coffee shops " néerlandais à partir de la fin de l'année et y acheter du cannabis.

Les touristes étrangers ne pourront plus fréquenter les ” coffee shops ” néerlandais à partir de la fin de l’année et y acheter du cannabis.AFP/CONTINENTAL

BRUXELLES CORRESPONDANT - Les touristes étrangers ne pourront plus fréquenter les “coffee shops” néerlandais à partir de la fin de l’année et y acheter du cannabis. Une autorisation sera nécessaire et elle sera réservée aux nationaux. Chaque “coffee shop” ne pourra, en outre, compter plus de 1 000 ou 1 500 membres.

Ces mesures, décidées à la fin de la semaine dernière par les ministres de la santé et de la justice seront d’abord introduites dans les villes du sud du pays. Elles seront ensuite étendues à l’ensemble du territoire, et notamment à Amsterdam, qui compte à elle seule quelque 220 “coffee shops”.

La municipalité de la capitale s’oppose, comme quatre autres grandes villes, à la généralisation du “passeport cannabis” et à l’interdiction faite aux étrangers de se le procurer. Les autorités d’Amsterdam estiment, en effet, que la réforme n’aboutira qu’à déplacer le commerce des drogues douces vers la rue, où il deviendra encore plus difficilement contrôlable.

Des expériences de culture contrôlée du cannabis, envisagée par certains responsables municipaux, ont quant à elles été abandonnées.

LUTTER CONTRE L’EMPRISE DES GROUPES CRIMINELS

La coalition de droite au pouvoir affirme pour sa part qu’il faut lutter contre l’emprise des groupes criminels, qui ont mis la main sur l’approvisionnement des lieux où l’on peut se procurer des drogues douces, théoriquement en quantité réduite et pour sa propre consommation. Les ministres affirment qu’ils veulent démanteler au moins 40% des groupes mafieux qui ont prospéré grâce aux “coffee shops” et à l’extension de la consommation de drogues en général.

Il reste à voir si les mesures prévues auront l’effet escompté pour l’éloignement des touristes étrangers adeptes des “coffee shops”. Les autorités attendent un arrêt duConseil d’Etat, saisi par un exploitant de Maastricht qui entend continuer à servir des clients venus de pays voisins. C’est seulement si la haute juridiction déboute le plaignant que le “passeport cannabis” pourra être introduit.

Jean-Pierre Stroobants

Tags: hollande

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