Source, le 19 oct 2011

La Suisse a un rôle de premier plan à jouer dans la réforme des politiques menées à travers le monde en matière de drogue. C’est ce qu’a expliqué mercredi en conférence de presse à Genève l’ancienne conseillère fédérale Ruth Dreifuss, membre de la Commission mondiale pour la politique des drogues.

Le rapport (en français) de la “Global commission on drug policy” avait déjà été présenté en juin dernier à New York. Il souligne que “la guerre contre la drogue” menée depuis 50 ans a échoué et que “la répression seule nous mène dans une impasse”.

Les difficultés demeurent, voire augmentent: dans de nombreux pays, la drogue est l’élément déclencheur de conflits civils et de problèmes sanitaires ou environnementaux. Au niveau mondial, seul le marché du pétrole dépasse celui de la drogue.

STRATÉGIE À REVOIR

Pour les auteurs du rapport, “il est temps de reposer la question de la stratégie poursuivie jusqu’ici au niveau mondial”. La Suisse fait partie des pays qui ont développé une politique “plus nuancée”, basée sur la santé publique plutôt que sur la criminalisation, en incluant des programmes de substitution de l’héroïne.

Bien que tous les problèmes ne soient pas réglés, comme le démontre la question du “deal” dans les rues, la criminalité a diminué et la transmission du VIH a fortement chuté. “Il est nécessaire que la diplomatie suisse fasse connaître ses succès et puisse influer sur le débat mondial sur le sujet”. Hébergeant plusieurs institutions onusiennes directement concernées, Genève a aussi un rôle à jouer.

ap/pima

Tags: criminalisation, Global Commission on Drug Policy, rapport, répression, Ruth Dreyfuss, santé publique, suisse

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