21 février 2010

L’hôtel Formule 1 de Vannes (56) a été braqué dans la nuit de jeudi à vendredi. Il n’a fallu qu’une heure pour arrêter l’auteur et ses deux complices présumés.

«J’ai senti le couteau sous la gorge, raconte Thierry, le réceptionniste victime du braquage. Il m’a dit: ?La caisse, dépêche-toi ou je te tue.? J’ai obtempéré. Il est parti tout de suite et j’ai appelé la police». Il est environ 2h, dans la nuit de jeudi à vendredi quand le braqueur entre dans le Formule1, au bord de la voie express, à l’entrée de Ménimur, à Vannes. Comme l’hôtel est en travaux de rénovation, la porte n’était pas verrouillée avec un code d’accès ce soir-là. À l’étage, Thierry entend quelqu’un entrer et voit, grâce à la caméra de surveillance, une personne accoudée au comptoir. Il descend. L’homme le menace alors avec un couteau de boucher. Il repart deux minutes plus tard avec233€. Son escapade est cependant de courte durée. Un quart d’heure après, grâce au signalement, la police arrête, à un kilomètre de là, un homme âgé de 21 ans habitant Saint-Avé (56), qui n’était pas encore connu de leurs services. Il aurait reconnu immédiatement le braquage et indiqué avoir agi avec l’aide et à la demande de deux complices, qui l’auraient conduit jusqu’à l’hôtel. Et expliqué avoir remis le butin à l’un d’entre eux pour régler une dette liée à un trafic de cannabis. Une heure après les faits, les deux présumés complices sont arrêtés à leur tour. Il s’agit de deux hommes âgés de 19 et 21ans qui, eux, sont déjà bien connus de la police. Lors de leur garde à vue, ils int toutefois nié leur implication.

Jugés demain

Malgré ces témoignages divergents, le procureur Thierry Phelippeau estime avoir des éléments suffisants pour poursuivre les trois hommes. Le premier pour vol avec violence et en réunion, les deux autres pour complicité. Présentés hier après midi devant le juge des libertés et de la détention, ils ont été placés en détention provisoire. Ils seront jugés demain, à 15h, par le tribunal correctionnel de Vannes en comparution immédiate. Quant au réceptionniste, qui a réagi avec beaucoup de sang-froid, il n’est pas trop marqué psychologiquement: «Ça s’est passé tellement vite que je n’ai pas eu le temps de paniquer. C’est seulement maintenant que je commence à décompresser». D’ailleurs, il a continué de travailler jusqu’au bout de la nuit, avant d’aller porter plainte au petit matin et de reprendre son travail, le plus normalement du monde, le lendemain soir…

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne/vannes-56-braquage-a-l-arme-blanche-a-l-hotel-formule-1-trois-suspects-ecroues-20-02-2010-793312.php

Tags: Faits Divers, trafic

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