Comme on souhaiterai que ça bouge de la même façon que dans ce “pays de la liberté”, mais chez nous cette fois, en fRance… Parce que par chez nous ça bouge pas vraiment des masses. J’irai même dire que ça aurai tendance à stagner d’une façon relativement effrayante, à croire que le progrès scientifique, que les résultats positifs des recherches ne dépassent pas nos frontières… À croire, même que seuls les résultats les plus tristes sur le cannabis, cette plante françoisement maudite, pénètrent finalement chez nous pour être livré crûment à une presse qui n’a décidément rien à se coller sous la dent sur sujet pourtant tant attendu du public, qui se dépêche de les interpréter tant qu’à faire dans le sens de ce que l’État et sa MILDT le souhaite : de façon erronée afin qu’arrivent aux oreilles de nos concitoyens toujours ce même refrain (allez tous en choeur) «Fumer, pas bien! »

C’est vrai que d’habitude, notre (leur) presse nous réserve pour ce sujet pourtant gravement sérieux qu’est le cannabis, rien du tout… Rien du tout mis à part les habituels faits divers tous plus salaces les uns que les autres ; enfin salaces… ce serait la façon la plus simpliste de voir les choses, et ce serait céder à l’éffet spectaculaire que souhaite systématiquement provoquer cette presse si protectrice, et donc sont présentés systématiquement les mêmes personnages pour jouer ces sombres tragédies (ou comédies) que sont les procès pour trafic, ou pour usage de drogue. On a toujours donc d’un côté les “méchants” donc, les dealers sans scrupules qui ne regrettent rien, les usagers culpabilisants bien ancrés dans leur rôle infantilisé de gosses qu’ont fait des conneries (et vaut mieux s’ils veulent éviter la case prison – que leur souhaite le proc puis le juge à la moindre revendication citoyenne… un drogué est un drogué… manquerait plus qu’il milite maintenant tiens!) et puis donc de l’autre côté, du côté des “gentils” on a les bonnes gens, parfois même personne, juste l’état ou “la partie civile” comme ils disent… toujours victime, toujours souffrant le martyr de ce que leurs font les vils amateurs de stupéfiants, qui sont systématiquement présentés comme responsables de tous les maux de la pauuuuvre société, c’est de leur faute si le monde tourne à l’envers, c’est de leur faute si le chien du greffier est malade, c’est de leur faute si le neveu du juge est autiste (il a qu’a lui faire fumer du cannabis, parait que c’est bon pour ce qu’il a)!

Pourtant de temps en temps passe entre les mailles de la censure par le vide, des petites merveilles de dépêches qui valent grave leur pesant d’or ; enfin qui vaudraient grave leur pesant d’or, si seulement elles pouvaient justement se répandre, comme elles devraient logiquement se répandre si tout se passait normalement, et elles le feraient si seulement la presse n’était pas aux petits soins de lobbys, de semblants d’opérations de sensibilisation du public quant à l’usage de certains stupéfiants, et plus particulièrement du cannabis, diabolisé de toutes part. La presse est occupée, pour satisfaire, entre autres organisations, la MILDT, à faire peur aux français en les bombardant d’affaires terribles au sujet des drogues, une stratégie qui n’a pas changée depuis les années 70, qui pourtant n’a jamais porté aucun fruit (à part des fruits pourris), qui pourtant a toujours fait dépenser inutilement des sommes colossales de pognon, qui pourtant a toujours fait enfermer davantage d’innocents, qui pourtant a toujours aidé au développement d’un marché noir intarissable, qui pourtant a toujours aidé  à l’apparition de nouvelles substances vierges de toute législation, donc légales (mais pas pour autant inoffensives pour la santé, j’irai même dire que ces nouvelles substances ont tendance à avoir de véritables effets dévastateur – et inconnus – sur celle-ci), et les usagers des nouveaux produits sont rarement matures, autrement dit :  souvent très jeunes… Mais la presse suit, son rôle n’est pas d’analyser mais de faire comme on lui dit. Pourtant ce n’est pas ce qu’on attend d’une presse neutre et libre… Comment ça c’est les deux mots ‘presse’ et ‘neutre’ s’annulent ? Mais non! (j’aime bien rêver que je vis dans un monde meilleur :p)…

Aux USA tiens! Alors je sais c’est pas une référence les USA, c’est un pays où dans certains États c’est encore le Moyen-Âge, on envoie les gens sur la chaise électrique, on en enferme d’autre juste sur une suspicion de terrorisme (ils ont un réel problème avec les présumés terroristes ces malades), et Guantanamo tiens… Sans parler de l’Afghanistan et des tours jumelles! Mais le sujet de ce papier n’a absolument rien à voir avec tous ces excellents dossiers sur lesquels on pourrait pourtant parler des heures durant, non ce n’est pas le but ici. Et je ne vais pas non plus parler de la presse à cet endroit du monde, et d’ailleurs j’y connais foutre rien en presse étasunienne…

Donc… Aux USA il s’avère que dans 18 états, les médecins ont le droit de prescrire du cannabis à certains patients! Et les activistes d’outre-Atlantique travaillent à ce que ça soit possible dans les 32 États restants, dont et particulièrement le Texas, un des États dont la législation est la plus dure en matière de cannabis, et ce même pour les malades. Il se trouve d’ailleurs qu’en ce moment même un jeune homme, Chris Diaz, malade se soignant à la marijuana médicale est entrain de se battre contre le système ubuesque américain et l’État du Texas pour dans un premier temps être remis en liberté (il s’est fait attraper entrain de ramener chez lui, au Texas, et depuis la Californie où c’est légal, 14 grammes de cannabis et il risque la prison à vie pour avoir choisi de se soigner comme ça plutôt qu’autrement, enfin pour s’être fait attraper avec en sa possession, son médicament), et dans un second temps faire bouger les choses afin que plus aucune personne dont la santé est déficiente ne soit victime des contradictions entre les lois des différents États…

Il y a peu de temps aux States, il s’est passé une chose pas banale. C’était en Californie, et les californiens étaient appelés à voter pour ou contre la légalisation totale du cannabis! Légalisation du cannabis récréatif, de la production à la vente, en passant par la consommation. Pourquoi en Californie plutôt qu’ailleurs ? Il se trouve que certaines personnes ont du penser que les californiens étaient murs pour ça, car par exemple cet état a été le pionnier de la légalisation du cannabis thérapeutique, depuis d’ailleurs un bon moment maintenant. J’imagine qu’on doit assister logiquement à une forme de tolérance accrue quant à la fumette dans ce coin du monde, à tel point que l’État attire clairement une catégorie de personnes à tendance plus que libre, entre hippie, teuffeurs, punks et rastas, tous communient avec la nature et ne font qu’un avec la plante ; la mentalité californienne est connue de partout ; l’endroit est aussi réputé que Goa en Inde. A croire que plus on s’approche de la légalisation, de la liberté et de la tolérance dans la consommation de substances diverses, et plus on est forcé de côtoyer la liberté, l’ouverture d’esprit, plus on se rapproche de ses racines! Hélas le référendum n’a pas motivé assez de personnes, du coup le résultat a été décevant et la légalisation tant attendue de par le monde n’a pas eue lieue… Hélas! Cette année, il est prévu une élection en novembre dans l’État de Washington. Et cette année, dans cet État d’Amérique du Nord, il semblerait qu’une fois encore les américains, cette fois-ci ceux de Washington donc, vont être appelé à voter pour ou contre la légalisation du cannabis, sous sa forme récréative. Oui car dans cet état aussi, depuis un certain temps la marijuana médicale est autorisée. On assiste donc à l’étape suivante logique… Oui mais…

Oui mais c’est quoi cette proposition I-502 ? Instaurée par le bureau de Sam Reed, le secrétaire d’État à Washington, la I-502 prévoit que chaque citoyen de plus de 21 ans puisse acheter jusqu’à une once (environ 28 grammes) de cannabis provenant d’un des fournisseur licencié par l’État, et 25% d’accise seraient imposées à chacune des étapes de production, en guise de taxes. Pour ce qui est des consommables (space cakes, …), la limite s’élèverait à 500g. env. (1 pound) par personne, et pour les infusions, jusqu’à 2 kilos (72 ounces). Les recettes de ces taxes d’accises seraient investies dans la recherche, la prévention et dans les soins. Jusque là c’est très bien. Cependant il y a quand même un hic, et c’est là que l’on retrouve la trace de l’homme politique qui a rédigé ces conditions et qui manifestement ne comprend pas les raisons qui nous poussent à militer pour cette légalisation : interdiction de faire pousser!

Or dans le même temps, les malades de l’État de Washington et lorsqu’ils disposent d’une autorisation et donc d’une justification réelle sur leur maladie, ont eux, le droit de faire pousser jusqu’à 15 pieds par personne… Comment satisfaire tout le monde ?

Tags: i-502, proposition de loi, usa, washington

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