Source (28 septembre 14h31)

INFO TF1 NEWS – Les policiers du Havre ont mis la main sur 210 plants de cannabis cultivés au milieu des ajoncs près des falaises d’Etretat. Cinq personnes ont été mises en examen, jeudi, pour trafic de stupéfiant

© TF1 News Police Nationale

La police du havre a découvert et détruit 210 plants de cannabis dans un champ situé à flan de falaise près d'Etretat, avant de procéder à plusieurs interpellations.

Des pieds grimpant jusqu’à deux mètres de haut au milieu d’une parcelle sauvage située à une centaine de mètres des falaises et de la mer. De l’aveu même d’un policier “l’image était assez magnifique”. Magnifique, mais… illégale. Car les plants cultivés n’étaient autres que des plants de cannabis. 210 au total, d’une valeur marchande de 60.000 euros, que les policiers de la brigade des stupéfiants du Havre ont eux-mêmes arraché puis brûlé sur place lundi, avant de procéder à une dizaine d’interpellations les jours suivant.

Le début de l’affaire remonte à la fin 2011, lorsque les policiers du Havre obtiennent des informations sur un réseau de dealers qui écoulerait sa marchandise (ecstasy, cannabis, héroïne, cocaïne…) lors du festival rock des Vieilles Charrues. De planques en filatures, ils constatent que les protagonistes s’approvisionnent à l’étranger, sauf pour le cannabis, qu’ils cultiveraient eux-mêmes. “Après maintes péripéties, en mars dernier, on a repéré le terrain où ils faisaient pousser leurs graines de cannabis ; un lieu très difficile d’accès, sur les falaises, près d’Etretat”, explique à TF1 News le commissaire Patrick Longuet, chef de la sûreté urbaine du Havre. Au total, ils avaient constitué cinq clairières, au milieu des ajoncs, où poussaient 210 plants”, poursuit-il. Le site est alors placé sous observation. Les enquêteurs déterminent que deux récoltes ont déjà eu lieu. Il y a quinze jours, alors qu’une troisième récolte arrive à maturité, les policiers décident de faire tomber le réseau.

“On est face à une bande de copains d’enfance”

Mardi, huit individus sont interpellés au petit matin au Havre et dans ses environs. Lors des perquisitions les enquêteurs saisissent notamment 7.000 euros en liquide, 400 g de résine de cannabis et quatre pistolets à gaz. Dans la foulée, trois autres personnes sont placées en garde à vue. “Ce qui est original dans cette affaire, c’est le profil des suspects, note le commissaire. Nous ne sommes pas face à un réseau bâti dans un quartier sensible mais plutôt face à une bande de copains d’enfance, nés dans les années 80′. Tous sont insérés dans la société, ils ont un job et, pour la plupart, ils sont inconnus des services de police. Ils disent ne pas avoir conscience de la gravité des faits. Pourtant, ce ne sont pas des amateurs, leur réseau était très structuré, très organisé. Le fait de trouver des armes en perquisition l’illustre”.

Sur les onze individus placés en garde à vue, cinq ont été déférés devant le juge entre jeudi et vendredi, et mis en examen pour “trafic de stupéfiant”. Deux d’entre eux ont été placés sous simple contrôle judiciaire. Les trois autres étaient toujours devant le juge des libertés et de la détention vendredi après-midi en vue de leur possible incarcération. Quant à l’agriculteur à qui appartient le terrain, et qui n’était pas au courant de ce trafic, il n’a pas été inquiété.

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