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La presse parlait déjà de lui en 2009, extra-terrestre prenant une cause à bras le corps, amusant bien les gendarmes et les gros titres ainsi que ceux qui les lisent. A cette époque la dépêche parlait de 32 pieds de cannabis que les gendarmes avaient saisis. Disons plutôt avaient volé, car cet homme n’a rien d’un dealer producteur arrosant le trafic noir et ses mafias, ses halls d’immeubles. Non, c’est un père de famille aimant, qui ne travaille pas pour des raisons de santé. Je réitère la qualification de cet acte ignoble réalisé par la gendarmerie de Gourdon et celle de Salviac comme étant un vol et j’ai mes raisons. Ce sont les mêmes qui me poussent à ressentir une colère amère face à ce qui se passe aujourd’hui pour Olivier.

En 2009 donc, plein été, en Provence dans le Lot. A quelques kilomètres au nord de Cahors se trouve la petite bourgade de Gourdon, une ville qui reste depuis le 17e siècle aux alentours des 5000 habitants. C’était dans ces lieux qu’en ce jour chaud d’août 2009 des hommes et des femmes préparaient un raid visant à stopper un dangereux producteur de cannabis… C’était des gendarmes, et l’homme en question n’était pas dangereux, mais comme il n’était (et n’est toujours pas) pas du genre à se laisser maltraiter, il a été inutilement violenté, maintenu trop fortement plaqué au sol par des pieds militaires, malgré sa santé fragile. Il a été frappé devant sa fille choquée, puis emmené avec ses pieds de cannabis (ses médicaments), et tout son matériel de culture indoor. L’affaire n’aura été jugée que plusieurs mois plus tard, le 20 novembre 2009, où il avait écopé, comble de ce mic mac dans lequel la violence à son égard aura été relativement gratuite, d’une amende de 150 euros pour le cannabis, parce qu’il se soigne avec un produit qui n’est pas encore dans les moeurs, et qui fonctionne mieux que ceux préconisés par la médecine, et avec moins d’effets contraignants secondaires. 150 euros avec sursis l’amende ; le sursis c’était probablement pour que la magistrature aveugle et sourde qui l’a condamné ne culpabilise pas trop de se défouler sur un malade innocent…

Pourtant à son procès ça n’était pas les certificats des médecins qui manquaient, certificats qui tranchaient forcément en faveur d’Olivier : ce dernier étant atteint d’une Sclérose en plaques (SEP), - contractée qui plus est à cause d’un manque de sérieux de l’administration pénitentiaire qui a jugé utile de, “pour sa protection”, le vacciner contre l’hépatite B, dans des conditions insalubres, plutôt que de (par exemple) faire nettoyer les cellules dans lesquelles les détenus pour des affaires de stupéfiants se retrouvent à côtoyer des pédophiles et autres vrais malfrats - et la SEP se soignant, ce n’est plus un point vague mais une certitude médicale aujourd’hui, très favorablement (plus favorablement en tous cas qu’avec la morphine) avec le cannabis, des praticiens tout à fait sérieux avaient rédigé des papiers expliquant les vertus thérapeutique de la marijuana sur la SEP, des médecins neutres avaient témoigné de l’amélioration de l’état d’Olivier grâce à son automédication… Mais qu’importait la science et les médecins, le cannabis quand bien même thérapeutique, c’est un produit interdit et diabolisé, alors le tribunal qui avait bien appris sa leçon, le condamna. Olivier avait bien fait appel, mais la cour d’appel d’Agen ne lui avait pas donné raison, et avait maintenu l’amende avec sursis à 150 euros. Il était parti du tribunal dégoûté et n’avait pu faire autrement par la suite, aux vues de son honnêteté et de son ras le bol qu’on peut comprendre facilement, que d’affirmer qu’il continuerait (et continuait, images à l’appui dans ses différentes interviews) à faire pousser du cannabis pour se soigner.

Et il l’a donc fait… Et les gendarmes ont recommencé leur jeu. Cible doublement facile : 1) ils avaient une chance non négligeable de trouver des plants, et 2) c’est un homme gravement malade donc potentiellement facilement maîtrisable, affaire bouclée en deux heures. C’est deux ans plus tard que les flics ont redébarqué, – soit disant à cause du petit sigle “cannabis médical” affiché sur sa photo de profil facebook, il fallait bien un mobile pour perquisitionner). Et rebelotte. Cette fois ci c’était 40 pieds. C’était l’année dernière, en septembre 2011.

Dernier épisode dans cette navrante affaire, Olivier se voit refuser le droit de s’exprimer de la manière de son choix. Il avait entamé une grève de la faim (fin septembre 2012) devant la sous-préfecture de Gourdon. Il réclamait simplement qu’on lui rende son médicament. Le droit de se soigner comme il le souhaite. Il veut qu’on lui rende ses pieds de cannabis.
Ce droit à l’expression on ne le lui a pas accordé. Il s’est encore une fois fait violenter par les gendarmes venus lui ordonner de ne pas manifester… Cible facile. Outrage ; rébellion… La police travaille à Gourdon.

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Quelques liens :

2009
16 septembre 2009 Cahors. Atteint d’une sclérose : « Rendez-moi mon cannabis, c’est vital ! »
21 novembre 2009 Cannabis confisqué et amende avec sursis

CSF Communiqué N°55 : Olivier Asteggiano victime d’une organisation criminelle, la gendarmerie de Gourdon, aux ordres de Guéant et Apaire !
Farid2012 Entretien avec Olivier Asteggiano à la suite de sa violente interpellation
Vidéo : Farid Ghehiouèche et Olivier Asteggiano au tel :

13 septembre 2011 Cannabis thérapeutique : les gendarmes s’en mêlent
29 septembre 2012 Gourdon. Grève de la faim pour 40 pieds de cannabis

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