Neuf heures du matin hier, en contrebas de La Tour-sur-Tinée, dans l’arrière-pays niçois. Sur le pied de guerre, une poignée de gendarmes attendent. Dans quelques minutes, un EC 145, hélicoptère d’ordinaire utilisé pour les secours en montagne, va venir les chercher.

Direction les pentes escarpées de la vallée, entre La Tour et Utelle. Et plus précisément, autour d’un petit hameau abandonné, occupé par « des marginaux originaires de pays de l’Est » (lire ci-dessous).

Mission du jour : repérer par la voie des airs des plants de cannabis dans ce secteur, déjà bien connu de la gendarmerie et inaccessible en voiture.

L’hélico indispensable

« Une douzaine de gendarmes(1) sont partis ce matin à 7 heures, à pied. Une fois au-dessus de la zone, nous leur indiquerons les parcelles localisées. » Après un bref topo du capitaine Frédéric Robert, commandant la compagnie de Puget-Théniers et dirigeant l’opération, l’engin s’envole. Aux manettes, deux gendarmes de la section aérienne de Digne assurent les manoeuvres.

À peine quelques minutes de survol et déjà, les premiers repérages tombent. Planqués sous la végétation, des massifs verts clairs se devinent.

Image sans texte alternatif.
L’embarquement, le survol et, sur place, après repérage d’une plantation, la destruction des plants sur ordre du parquet.

« L’hélico est indispensable dans ce genre de recherches », explique le capitaine. « À pied, vous pouvez passer à côté d’un plant sans le voir. D’en haut, on a une bien meilleure visibilité. » Sans oublier quelques « trucs » pour dénicher la fameuse herbe, que les gendarmes ne préfèrent pas divulguer… D’un coup de radio, les troupes au sol sont informées. Certains pieds sont coupés aussitôt, d’autres plus difficiles d’accès, attendront qu’un gendarme y soit hélitreuillé. Objectif : en saisir le plus possible, même les mieux cachés. Dans le même temps, les autres militaires ont quadrillé la zone d’habitation.

Contrôles d’identité

« Ils ont attendu mon feu vert, avant d’investir les lieux, et sont intervenus juste avant que nous arrivions en hélico. Ces gens se savent surveillés, nous ne voulions pas que le bruit de l’engin les avertisse », précise l’officier.

Devant la bicoque, la scène paraît presque irréelle. Là, plus de chasse aux plants, mais des contrôles d’identités sur fond d’Eddy Mitchell… Manifestement pris au dépourvu, les occupants du hameau reçoivent leurs invités surprise radio allumée et café à la main.

À quelques centimètres de tout ça, un tas de feuilles commence à grossir. Tous les pieds coupés par les gendarmes, rassemblés petit à petit. Une trentaine au total.

« De belles prises, d’au moins 1,50 m sur 1,50 m. » « Tous ces plants vont être détruits sur place sur ordre du parquet. Ils vont être brûlés », reprend le capitaine Robert, avant d’ajouter : « Le but aujourd’hui, c’était de trouver et d’éliminer le cannabis. L’enquête se poursuit. Il reste à définir les responsabilités de chacun et à déterminer s’il y a existence d’un réseau de distribution et de revente. »

Par: amaurette@nicematin.fr

1. Ont participé à l’opération des gendarmes de la communauté de brigades de Puget-Théniers et du PSIG (Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) de Gilette, ainsi que deux maîtres-chiens de la brigade cynophile de Gilette.

Source: Nice Matin & Cannaweed

Tags: hélicoptère, saisie

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